Le cadran des jours inversés

Le cadran des jours inversés

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Victor continua de contempler l’horloge, les yeux rivés sur ses aiguilles qui reculaient délicatement. Le soleil était déjà peu important sur l’horizon, projetant une vie dorée sur la place du village, mais quelque chose semblait étrange. Il consulta sa montre et constata qu’il n’y avait presque zéro différence avec l’heure qu’il avait notée 1h30 plus tôt. Pourtant, il savait qu’il avait attendu bien davantage longtemps. Il savait que la voyance par téléphone fiable enseignait que certaines anomalies temporelles étaient imperceptibles à première commune, mais se manifestaient par des répétitions d’événements ou des variations dans la sentiment du futur. Ce qu’il vivait en ce instant défiait toutes les règles matériels connues. Il tourna légèrement la face et observa les villageois. Un être humain poussait une brouette remplie de mission, s’arrêtant régulièrement comme par exemple s’il hésitait. Un groupe d'hommes discutait circonvoisin de la fontaine, riant aux éclats évident de s’interrompre, puis reprenant leur communication solide au même instant. Un chat bondit sur un muret, retomba au sol… et sauta à frais, comme par exemple si la scène venait de se rejouer. La voyance sérieuse au téléphone expliquait que certains régions accumulaient des résurgences du destin, élaborant des fragments de banalité qui se répétaient. L’horloge, en inversant son cours, n’influait d'un côté sur les siècles qu’elle indiquait, mais sur toute la audacieux du village. Victor prit des notes précises sur les événements qu’il observait. Chaque séquence qui se répétait avait une durée semblable. C’était notamment si ce village ne pouvait évoluer au-delà d’un certain pas, retenu par une portée inapparent. Il savait que la voyance par téléphone fiable pouvait fournir la possibilité de concevoir l’origine de ces phénomènes, mais il devait d’abord trouver si cette guiche temporelle était constante ou si elle changeait avec le rythme de l’horloge. Peut-être que la sésame résidait dans le moment correctement où l’aiguille atteignait une bonne phase. Le vent souffla légèrement, soulevant la poussière sur la place. Victor sentit un frisson. Il était au coeur d’un iceberg qui dépassait toutes les limites du rationnel. Il lui fallait embrasser une passerelle entre cette horloge et la distorsion de la destinée évident que la anneau ne se referme une fois de plus, l’emprisonnant avec elle.

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